Dans la campagne au Myanmar, un festival hindou, annuel.
La structure d’ombrelles et de guirlandes en étages tient par des pics de métal appuyés sur la peau des porteurs. Ces hommes dansent, puis traversent un rectangle de braises chaudes. Et à la fin de leur parcours, derrière un petit temple, passent sur des bébés, des enfants, des femmes allongées, qui ainsi bénéficient du rite de purification accompli par ces hommes en souffrance. « Enfance et Partage » : c’est ainsi que nous nommons pour rire (de ma grand-mère qui milite) cette série, pour marquer la distance de cette scène, et notre propre distance, d’avec l’Europe. L’après-midi de fête se termine avec l’ascension, par un gros homme maquillé, d’une échelle de bambou dont les échelons sont des coupe-coupe. On lui monte avec une poulie un panier plein de petits citrons (porte-bonheur) qu’il envoie sur la foule. Les gens prient autour de l’échelle de couteaux.